Note conjoncture – Avril 2021
Le marché mondial est en déséquilibre depuis plusieurs mois et cela impacte l’ensemble des commodités à destination de l’alimentation animale, qu’elles soient laitières ou végétales.
Ce déséquilibre est provoqué par une très forte demande asiatique et notamment chinoise. En effet depuis fin 2020, la production porcine chinoise a redémarré très fort après 2 années de forte baisse liée à la Peste Porcine Africaine. A cela s’ajoute de très fortes tensions sur le trafic maritime occasionnant des hausses importantes des coûts logistiques.
Ces éléments entraînent des répercussions très fortes, notamment sur le soja et ses coproduits (tourteaux et huiles), sur les céréales, les matières grasses ainsi que les produits laitiers. Les cours atteignent des niveaux historiquement hauts.
Concernant les matières premières laitières, les fondamentaux expliquent ces cours élevés. La collecte laitière des principaux pays producteurs n’est pas aussi dynamique que les années précédentes et malgré les bonnes performances de certains pays en croissance (USA, Pologne, Irlande) cela n’arrive pas à compenser le retrait de production. La collecte européenne est en recul de 0.4% en janvier et février et un début de printemps froid freine les espoirs de pic laitier élevé en avril.
L’UE estime néanmoins que la production laitière devrait augmenter de 0,5% en 2021 par rapport à 2020 et cela devrait soutenir la production de fromage (donc de lactosérum) mais aussi alimenter la demande croissante et constante de l’export.
Avec la perspective d’un printemps défavorable à la production laitière et une demande toujours en hausse, les cours des matières devraient rester soutenus et ne laissent pas entrevoir de détente immédiate.